Je vous rassure tout de suite, je ne vais pas vous dépeindre un paradis sur terre et être le plus chauvin possible pour faire de la publicité au Portugal ! Je vais essayer d'être le plus objectif possible analysant le pour et le contre à chaque fois . Comme décrit dans la section Politique, le Portugal est un pays en expansion et de la un certain miracle économique qui, bien que n'étant pas de la poudre aux yeux, est moins rose qu'on ne le croit.

Il est vrai que certaines denrées comme la nourriture, les vêtements et autres objets de première nécessité sont bien moins cher au Portugal . Par exemple vous pouvez déjeuner plus que correctement pour 1200 escudos (cad 40 francs !), le demi a 4 francs, le billet de train Pombal - Lisbonne (180 Kms) à moins de 50 Frs . Cependant, il vaut bien tenir compte d'une chose c'est que le SMIC portugais est à un peu plus de 2 000 francs, ce qui relativise les chose. Il est vrai que les charges, et les impôts sont (étaient ?) moins lourds qu'en France par exemple. Et surtout, il y a le système D, grande spécialité des portugais qui n'hésite pas après leurs heures de travail à travailler à coté, à cultiver leur jardin , a faire des extra, ce que les portugais appellent le travail au "Gris". Et surtout , les portugais ont découvert le crédit (et de ce fait l'endettement) ce qui donne ne impression de prospérité…

Objectivement, la vie dans les grandes villes (Lisbonne Porto, Coimbra..) ressemble étrangement à celle de Paris, avec moins de stress . Une récente enquête témoigne que 86% des entreprise à Lisbonne estime avoir une ambiance de travail agréable, voire excellente. Cependant , toujours dans ces grandes villes, il ne faut pas oublier que l'on y trouve les cancers des autres villes d'Europe, c'est à dire la drogue, la violence, l'insécurité; le racisme. Cette intégration que les portugais ont crû maîtriser, et qui de fait à été mieux gérée qu'ailleurs, a ces défauts. Les Noirs du Mozambique et d'Angola, du Cap Vert, qui se réfugient encore au Portugal , une population tzigane importante, des mentalités encore un peu archaïque tout cela contribue à un climat proche de celui de nos ZUP ou ZEP dans certains quartiers de ces villes.

Cependant, le Portugal n'est pas un pays si grand que cela, et en plus il est plus constitué de petites agglomérations que de grande villes, ce qui permet de développer une économie dites de proximité. Le cliché au Portugal reste l'image du couple , fonctionnaire, avec ses deux enfants, travaillant à la ville et disposant d'une petite maison avec un grand potager, quelques oliviers, et quelques pieds de vignes. Et le pire, c'est qu'ils existent, et c'est vrai que cette configuration géopolitique (Maison avec terrain peu cher avec à proximité le train ou la ville pour le travail) permet une vie saine et moins stressée qu'ici. Mais cela reste un cliché ! La vérité, c'est plutôt les deux parents travaillant a l'usine de fabrication de chaussures, de tapis , ou de vêtements avec un petit salaire, et une grande envie de cultiver la terre pour économiser le plus possible et se permettre , une fois par an, de grandes vacances à la mer et pour les plus chanceux à l'Algarve (Côte d'Azur portugaise). Mais comme les démontrent les études, c'est une vie qui leur convient, et j'avoue que parfois je les comprends J . Récemment, une population militait contre la mise en place d'une usine d'incinération près de chez eux, pour une raison simple : Le bruit. Chose qui ici n'aurait pas trop choqué en France car il y avait des emplois à la clé, là-bas un jeune disait : "Je veux travailler, mais je préfère aller plus loin, à la ville , et laisser mon village comme il est, finalement c'est le seul endroit ou je suis chez moi, et je ne veux pas de bruit chez moi" ..Ca n'engage que lui, mais ça donne une idée de la mentalité !

Et pourtant, là encore les chiffres sont trompeurs. Un bon économiste chauvin brandirait les chiffres du chômage et vous dirait :"6,5 % c'est la moitié de la France" …ouais; bah je suis pas convaincu, et pour cause. D'abord, la structure même de l'ANPE locale fait que les chiffres n'ont qu'une valeur que toute significative (Certaine de savent même pas que ça existe !). Ensuite, les emplois à mi-temps sont comptés, et mêmes les formations. De plus, comme je le disait plus haut, le travail précaire ou au noir faussent encore plus les chiffres. Juste une petite remarque à notre économiste chauvin : 6,5 % de chômeurs, mais 20 % de pauvres …chercher l'erreur.

Bon après les choses triste, les choses plus amusantes : La vie nocturne au Portugal !!

Tout d'abord la musique et la attention , c'est une chose : Dans ma région (Pombal) , dans un rayon de 30 kms, un samedi soir de mois d'août, vous avez le choix entre :

• 15 discothèques 5et je dois en oublier une ou deux)
• une vingtaines de fêtes et de bals.

Il faut diviser le nombre de fêtes par 2 ou 3 le reste de l'année, et le nombre de discothèques aussi , car beaucoup se convertissent en salle de jeux ou en simple pub.

A Lisbonne par exemple, vous avez plusieurs quartiers , ou les pub et les discothèques se bousculent sur les trottoirs (un peu comme à Saint Michel ou à Bastille ), entre autres les "Docas" , o "Cais de Sodre", ou "la Feira Popular" sorte de Foire du Trône Light au plein cœur de Lisbonne.

Autre grand vice, les restaurants et les cafés. Devant certains menus plus qu'abordables, qui résisterait à un petit restau ?? Le rêve, invité sa petite amie au restau pour moins de 100 francs J . A Lisbonne, le paradis c'est le "Bairro Alto", où cafés, pub et restaurant se succèdent, avec des spectacles, des chanteurs de Fado, des artistes de rue, le tout dans un cadre pittoresque, c'est à dire dans un quartier en pente, découpé en ruelles étroites, au milieu d'une architecture de "azulejos"(carrelages peints à la main qui peuplent les façades des maisons) . Et cette passion pour le café est bien différente qu'ici , où les sociétaires des cafés sont décrits comme des vieux bedonnant avalant leur Ricard ou leur Kro ..Là-bas, c'est avant tout le quartier général avant d'aller au fêtes ou en boîtes, c'est parfois l'endroit où on va voir le foot, où l'on décompresse et où l'on joue parfois au dominos , aux cartes ou aux "Uno ".

En conclusion , on ne peut pas dire que ce soit le paradis, mais c'est loin d'être l'enfer. Il n'est pas rare d'entendre dire aux émigrés que leurs famille vit mieux qu'eux maintenant, et de là l'envie de revenir au pays. Les jeunes affirment souvent qu'il préfèrent gagner 6 000 francs au Portugal que 9 000 en France, peut-être, mais dans les deux cas, il faut trouver ! et quand on sait que le salaire moyen au Portugal est de 4 000 francs, demander 6 000 relève déjà du luxe …